La musique et les danses Téké occupent une place centrale dans la culture du royaume. Elles reflètent à la fois l’histoire, la spiritualité et les valeurs sociales du peuple Téké.
Les danses Téké sont transmises oralement de génération en génération. Elles marquent les grands événements de la vie communautaire
La pratique des danses et les chants sont souvent associés à des rituels spirituels ou à des événements tels que les funérailles, les rites d’initiation et de couronnement de Ounko (roi) et des Pfoun-A-Ntsi (chefs de terre), les fêtes communautaires et moments de réjouissance collective. Les chants et danses servent de moyens pour transmettre l’histoire, les valeurs et les croyances.
Les danses rituelles se déroulent lors des cérémonies spécifiques pour invoquer les esprits ou honorer les ancêtres. Les danses sociales sont celles qui sont pratiquées lors des fêtes et des rassemblements pour célébrer des événements heureux.
Les danseurs, habillés de costumes en raphia décorés de perles, de plumes ou de masques, incarnent une connexion avec le sacré, la nature et les esprits ancestraux. Les mouvements chorégraphiques, souvent dynamiques et synchronisés, véhiculent des messages symboliques et renforcent la cohésion sociale.
Les danses sont étroitement liées aux chants polyphoniques Téké, transmis par voie orale. Ces chants abordent une variété de thèmes : l’amour, les récits mythologiques, le travail, les épopées historiques ou les luttes sociales. Ils jouent un rôle fondamental dans la transmission des valeurs, des récits collectifs et de la spiritualité du peuple Téké.
Les instruments de musique Téké accompagnent danses et chants, créant un univers sonore unique. Ils se répartissent en trois grandes catégories :
Idiophones : comme l’Echelè, produisant des sons par frottement ou percussion directe.
Membranophones : tambours et tam-tams dont le son provient de la vibration d’une membrane.
Cordophones : tels que le Ngouono, où les sons naissent de la vibration de cordes tendues.
Ces instruments sont utilisés à la fois dans les rituels sacrés et les fêtes populaires. Certains rythmes Téké ont même influencé des genres musicaux contemporains comme la rumba congolaise, notamment à travers des artistes comme Nioka Longo (Zaïko Langa-Langa), qui revendique l’inspiration des chants Téké dans le style d’animation appelé “Atalakou”.
Idiophone
Membranophone
Cordophone
Les chants et les danses ne sont pas les seules formes d’expression artistique. Il y a aussi les griots qui sont des piliers de la mémoire collective du peuple Téké.
Les griots Téké, garants de la mémoire collective, jouent un rôle central dans la préservation de l’identité du peuple. Leur parole accompagne les musiques et les danses en transmettant les valeurs, les histoires et les règles sociales.
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